Monday, June 30, 2008

What to do in NY this summer? Suggestion from the Village Voice...


Best in Show
Edward Hopper, Lonely Guy
Etchings from this Yankee existentialist come to Craig F. Starr
by R.C. Baker
June 24th, 2008 12:00 AM


Edward Hopper conveyed the disjointed loneliness of modernity more acutely than any other American artist (or novelist or filmmaker) of his time. In these 13 etchings from 1918 to 1923, a number of which have become icons of Yankee existentialism, individuals are surrounded by shadowy force fields that turn viewer into voyeur. These are not portraits of people presenting themselves to us, but glimpsed scenes of enigmatic characters: a woman in a slip sits at a sewing machine, her thoughts somewhere far beyond the open window she faces; a nude woman, hair obscuring her face, climbs into bed while gazing out between fluttering curtains. In 1921's House Tops, a lass on an elevated train stares wistfully at the metropolis of chimneys, roof hatches, and cornices passing by—the viewer is across the car, noticing, perhaps, that something other than the sights is on the girl's mind. In Night Shadows, a famous, vertiginous view of a man walking a darkened city street, the broad sidewalk is bisected by the stark shadow of a lamppost that stands outside the frame. All the powerful abstract geometries of Hopper's later masterpieces are foreshadowed in these small works—the sweeping curves and sharp triangles of his boating scenes, a processional of telegraph poles contrasted against sinuous train tracks. But unlike those magnificent paintings, in which people often act as mere vessels of light and shade, here they are supple human beings. In Night on the El Train (1918), a man and woman huddled in the corner of an otherwise empty car are literally twisted in knots—heads bent toward each other, ankles tightly crossed, her body uncomfortably torqued. Are they planning a wedding or plotting a murder? Perhaps both, though not necessarily in that order

Saturday, June 28, 2008

Intéressant le dernier blog de Philippe Bilger

Justice au singulier
Barack et Obama !
Posted: 28 Jun 2008 06:05 AM CDT
J'aime que les Etats-Unis échappent à tous ceux qui voudraient les réduire.

Sur tous les plans, ils surprennent. Un cinéma exceptionnel mais aussi de très mauvais films. Dieu mis à toutes les sauces mais également un culte de la liberté d'expression qui devrait faire honte à nos démocraties frileuses. Un président dont il convient de se gausser, d'autant plus qu'il approche de la fin de son mandat, mais un monde politique qui vaut largement le nôtre, si on sort de la caricature, revanche habituelle des petits face aux grands.

Cette complexité rend absurde tout anti-américanisme puisque chacun peut puiser dans cet immense vivier de quoi nourrir ses passions et ses espérances. L'Amérique est une auberge espagnole.

Quel exemple plus éclatant de cette richesse et de cette ambiguïté que les récentes décisions de la Cour suprême et le point de vue exprimé par le candidat démocrate, Barack Obama, sur la peine de mort !

En effet, la Cour suprême vient à la fois de légitimer le port d'arme, en refusant de valider certaines interdictions absolues, et de prohiber la peine capitale pour les violeurs d'enfants (le site du Nouvel Observateur et le Figaro).

Barack Obama, quant à lui, a déclaré en substance que "la peine de mort devrait être autorisée pour les crimes les plus extrêmes. Je pense que le viol d'un petit enfant de 6 ou 8 ans est un crime hideux".

La Cour suprême, on le constate, ne s'attache pas à une sorte de ciel théorique, à l'abstraction de principes mais, de manière empirique, cherche à définir pour une société donnée l'injustifiable ou le tolérable. Aussi est-elle capable d'adopter une position moins éthique que pragmatique, en réservant la peine de mort pour les crimes au plus haut de l'échelle pénale - ce qui exclut les viols d'enfants -, et de ne pas bouleverser l'espace privé de chaque Américan en le prétendant incompatible avec tout port d'arme.

Barack Obama, quoique de gauche selon les critères américains, s'engouffre à sa manière dans cette voie et n'hésite pas à afficher une opinion sur la peine de mort qui devrait faire hurler ses partisans français. Ayant l'impression, parfois, que mon blog est pillé sans délicatesse, je me garderais bien d'omettre le fait que Philippe Cohen est le premier, dans Marianne 2, qui a soulevé cette contradiction.

Le comité de soutien français à Obama est en effet composé d'Olivier Duhamel, de Bernard-Henri Lévy (où n'est-il pas !), de Frédéric Mitterrand, de Bertrand Delanoë et de Jack Lang qui semble plus à gauche pour les USA qu'en France. Excusez du peu. Aucun, pour l'instant, n'a bronché, protesté ou répliqué. Manifestement, cette imprévisible séquence de la vie intellectuelle et politique d'Obama les a pris de court. Je suis curieux aussi de savoir ce qu'en pensera un formidable chanteur, son récent soutien américain, Bruce Springsteen.

Je devine la condescendance avec laquelle beaucoup vont accueillir ces incohérences, ces contradictions, ces brèches entamant des blocs qu'on aurait désirés inaltérables, implacablement solides. Je perçois déjà les regards attristés ou ironiques avec lesquels seront observées les foucades de ces grands enfants que seraient les Américains, jamais capables de fixité ni de monolithisme.

Ce que d'aucuns pourraient leur reprocher, c'est précisément ce que j'aime. De la même manière que les défauts prétendus de Lionel Jospin étaient en réalité, pour une démocratie, ses plus grandes qualités, l'apparente fluctuation de la vision juridique, des options politiques américaines représentent la certitude d'une réflexion qui ne prétend pas avoir raison à tout coup contre la réalité. La capacité de mêler sans honte et avec courage, dans une parole, des facettes contrastées, voire antagonistes, révèle plus d'intelligence que d'aveuglement, plus de souplesse que de rectitude, plus de liberté que d'incohérence.

Ce qui mérite d'être loué dans la position de Barack Obama, ce n'est évidemment pas le fond avec lequel je suis en désaccord mais le droit qu'il s'est assigné de l'exprimer, le risque assumé de contredire l'officiel Obama par la spontanéité et la saine indignation de Barack. Ce qui me semble remarquable, c'est que l'être privé n'accepte jamais d'être étouffé et que la chape de plomb qui pèse sur le discours politique laisse encore place, chez eux, à autre chose que de la bienséance et du conformisme.

Son comité de soutien devrait en prendre de la graine. Pour la France.

A lire sur les plages


A new book by an author with a most improbable last name.Here's the blurb found in Salon on-line magazine.

"Napoleon's Privates" by Tony Perrottet
So did Catherine the Great really fuck a horse? Of course, she didn't. Any more than the Romans of Caligula's time indulged in nightly orgies or J. Edgar Hoover wore dresses or Adolf Hitler soldiered through life with one testicle. On the other hand, Alexander the Great really did get it on with his childhood buddy, Hephestaion, and castrati really could keep it up during sex (provided they'd been neutered after age 10), and T.E. Lawrence truly did hire rough trade to whack him on the ass. If any of these factoids swell your loins, then by all means wallow in Tony Perrottet's sinfully entertaining survey of perversion. "Napoleon's Privates," as you might have gathered, refers to the Great Man's maybe-not-so-great stick, which was allegedly hacked off upon his death and may have ended up in a suitcase beneath the bed of America's leading urologist. It is currently the size of a baby's finger. Sic transit gloria mundi. -- Louis Bayard